Le Mont Hombori
est entouré de quatre villages distincts, Koubel
(10 hab.), Kelmi (854 hab.), Toundourou (507 hab.) et
Hombori (6200 hab.) aux origines très différentes
(songhay, dogon, peul, tamacheq)
Les villageois vivent essentiellement des secteurs
de l’élevage, de l’agriculture céréalière,
du petit commerce et des emplois salariés fournis
par l’émigration. D’une manière
générale, les revenus issus du tourisme
restent marginaux. Hombori constitue un débouché
pour la vente sur pied des troupeaux de bovins, d’ovins
et de caprins du Gourma, traditionnellement aux mains
des éleveurs peul et tamacheq. Le marché
aux bestiaux de la ville, qui se situe dans la partie
basse, est de ce point de vue devenu une attraction
touristique. Compte tenu des conditions climatiques,
le sol est essentiellement cultivé de petit mil,
parfois dans des éboulis aménagés
en micro-terrasses ou sur le sommet des reliefs tabulaires.
Les cultures de contre-saison, dont l’oignon,
restent peu pratiquées, exception faite de la
région de Darawal et de Kokokiré. Les
villageois notent que les quantités d’eau
disponibles dans les sources des montagnes environnantes
ont diminué. Quant au petit commerce, il alimente
essentiellement les populations rurales au cours du
marché du mardi, devenu également une
attraction touristique. Enfin, l’exode des jeunes
est une solution plus répandue que l’investissement
dans le tourisme pour répondre à l’insuffisance
des moyens internes. Le travail salarié à
Hombori, Mopti, Bamako et en Côte d’Ivoire
fournit quelques revenus en cas de fort déficit
pluviométrique et au cours de la saison sèche
(octobre-juin), mais trouve ses limites par les faibles
qualifications professionnelles des populations rurales
temporairement émigrées.

Carte de la région de
Hombori, village de, 1: Hombori, 2: Tunduru,
3: Kelmi
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